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SHUB NIGGURATH
Art Zoyd/Univers Zero/Magma vous font peur ? Alors n'allez pas plus
loin: vous vous êtes surement égarés...
A moins que vous aimiez ça ? Dans ce cas, un voyage dans les
ténèbres des mondes Lovecraftien de Shub Niggurath s'impose...
Ce groupe français réussit une chose incroyable: nous faire découvrir la pulsion de MORT qui existe en chacun de nous. Morbide, noire, sordide, troublant (choquant ?)...voici quelques adjectifs qui viennent tout de suite à l'esprit. Ils utilisent une étrange mixture de musique lourde, pesante aux thèmes souvent atonales, ou en tout cas inhabituelles, qu'ils transforment ensuite en un chaos organique indescriptible à grand renfort de saturation contrôlée. La maîtrise des improvisations apocalyptiques est au moins égale à celle d'Henry Cow dans " Beginning the long march " (" In praise of learning ", 1975). Les instruments utilisées sont la basse (plus " grasse " et distordue que celle de B. Paganotti dans un solo de MDK), la batterie (qui impose son rythme lourd), le piano acoustique (la clé de chaque morceau comme dans Magma), la voix (paradoxalement douce et belle dans ce maelstrom de bruits, transformant les mocreaux en pièce d'opéra), la guitare (ou plutôt ses harmoniques distordues !) et un ensemble de gros cuivres procurant au groupe la dimension d'orchestre contemporain. Album conseillé : " Les morts vont vite ". Quoique conseiller Shub Niggurath relève peut-être de l'irresponsabilité...
SHUB NIGGURATH: SHUB NIGGURATH (1986)
SHUB NIGGURATH: LES MORTS VONT VITE (1986)
-Incipit tragaedia
-Cabine 67
-Yog Sothoth
-La ballade de Lenore
+
3 bonus sur CD
Sans conteste un chef d'oeuvre inhumain ! A ecouter en priorité, très inquiétant bien sûr mais relativement facile d'accès grâce à un caractère zeuhl reconnaissable. Des scènes d 'opéra Lovecraftien aux impro rock et dures: Shub Niggurath au meilleur de ses formes !
SHUB NIGGURATH: LIVE (K7, 1989)
-Ocean
-Prométhée foudroyé
-Phineos 1
-Phineos 2
Un imbroglio sonore épouvantable et innomable. Terrifiant grondement bestiaux. Shub Niggurath à nu !
FRANK FROMY: 4 AXES MUTANTS (?)
Opéra incantatoire en deux longs actes. Un poil kitsch et franchement
peu convaincant.
Si néanmoins vous aviez besoin d'invoquer Satan...
SHUB NIGGURATH: C'ETAIENT DE TRES GRANDS VENTS (1991)
-Glaciations
-Ocean
-Prométhé
-D'un seul et même souffle
-La nef des fous
-Contrincante
-C'étaient de très grands vents
Caractérisé par un son "glacial", cet album montre un côté plus obscur encore du groupe. Plus délicat d'approche et moins structuré, il convaint moins aisément les inhabitués.
TRIPLE ZERO: CRYPTO SENSUS (2000)
-Part III: pour prouire un sentiment de chaleur sous la tête
du défunt
-Irruption
-Part II: pour ne pas subir le châtiment
-Les succubes
-Part I: pour que l'âme ne soit pas capturée dans l'au-delà
-Le balancement cathartique
-Part IV: pour ne pas être échaudé en buvant de
l'eau
-De sales lendemains
+ bonus track
Frank-William Fromy: électriques
Edward Perreaud: acoustiques
Vincent Sicot-Vantalon: électroniques
Délire improvisé assez "speed", dominé par une guitare au gros son, une batterie rock très excitée et des ronrons électroniques en soutien... Une monstruosité Heldonesque revigorante !